12 janvier 2024
véhicule autonome
Le projet du consortium SAM (Sécurité et Acceptabilité de la conduite et de la Mobilité autonome) mené dans le cadre de l'appel à projets EVRA - Expérimentation du Véhicule Routier Autonome lancé en avril 2019, a été clôturé les 28 et 29 novembre 2023 à Paris.
Le Cerema était l'un des partenaires académiques, et a apporté son expertise et ses matériels pour accompagner le développement du véhicule autonome dans différents cas d'usage, en lien avec les besoins et les attentes locales de mobilité.

Le projet SAM  - Sécurité et Acceptabilité de la conduite et de la Mobilité autonome - a été lancé en 2019 dans le cadre de l'appel à projets EVRA de l'Ademe. Deux consortiums ont été retenus, dont le projet SAM coordonné par la Plateforme Française de l'Automobile et constitué de 18 partenaires industriels et de la recherche, dont le Cerema, qui ont partagé une méthodologie commune.

 

Des expérimentations sur route ouverte dans les territoires

13 expérimentations ont été menées afin de tester différentes technologies dans des contextes variés - en hyper-centre comme dans des espaces péri-urbains. Une douzaine d'évaluations a été réalisée pour chacune d'entre elles: sécurité, domaines d'emploi possibles, acceptabilité, comportement des usagers, impact environnemental, impact du véhicule sur le trafic, performance, analyse de la demande, gouvernance, bilan économique et sociétal, modèle d'affaires..

Ce projet national a été mené à grande échelle sur routes ouvertes, avec 135.000 km parcourus, avec un double enjeu : 

  • développer les usages et la connaissance de ces systèmes par les citoyens et les acteurs des territoires,
  • construire le futur cadre de régulation, notamment en termes de validation de la sécurité d’ici 2023. 

Six catégories de cas d’usage du véhicule autonome ont été étudiées :

  • conduite autonome, 
  • valet de parking, 
  • VTC, 
  • nouveaux services de mobilité collective ou partagée, 
  • transport public,
  • livraison du dernier kilomètre.

Ces cas d’usage ont été associés à différents terrains d’expérimentation sélectionnés pour leur adéquation à un besoin exprimé des territoires et pour la complémentarité des situations explorées. Un large panel d’utilisateurs ou d’usagers ont testé pendant 4 ans près de 50 véhicules autonomes dans 11 territoires français.

La méthodologie commune du projet est une adaptation de la méthodologie européenne de référence FESTA (Field opErational teSt supporT Action).

 

Une mobilisation de l'expertise du Cerema

Le Cerema a apporté son expertise sur différents domaines, tant techniques que serviciels. Outre l'élaboration de la méthodologie générale des évaluations, il est intervenu dans l’évaluation des solutions de mobilité, dans le recueil de données liées à l'infrastructure physique, dans les études d'impact des infrastructures routières et dans l'évaluation de l'acceptabilité, du comportement des usagers, des impacts environnementaux et sur le trafic des véhicules autonomes.

Le Cerema a par ailleurs répondu présent pour accompagner les territoires volontaires pour expérimenter les véhicules automatisés via le Collège des Territoires, une plateforme d’échanges entre territoires, opérateurs industriels et académiques responsables des évaluations du projet SAM. Les livrables du projet, constitués de nomenclatures, méthodologies et résultats, contribuent au bien commun.

 

 
Trois apports majeurs du projet SAM :
 
  • Sous l’impulsion de la stratégie nationale, la constitution d’une "équipe de France de la mobilité autonome" ayant permis de faire tomber les frontières entre industriels de l’automobile, opérateurs de transport public ou de services, fournisseurs de technologies pour l’intelligence embarquée, gestionnaires d’infrastructure et territoires.

  • La préparation du passage à l’échelle, en précisant les domaines d’emploi atteignables en toute sécurité, les besoins en équipements d’infrastructure et en connectivité, les facteurs d’acceptabilité, les caractéristiques du comportement des usagers à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule, les impacts environnementaux et sur le trafic, ainsi que les déterminants du modèle économique.

  • La contribution à l’élaboration et la mise en œuvre du cadre règlementaire (décret n°2021-873 du 29 juin 2021 concernant la circulation de véhicules à délégation de conduite, un cadre règlementaire unique en Europe en vue du déploiement), en alimentant les méthodes et les outils de démonstration de sécurité.